Pression Sociale – #ParlonsMariage

Compatrioteeeeees du web, bonjour.
N.B.: Ce mois ci, le TBC ouvre sa saison 3 avec un thème qui fera sourire certain : la pression sociale du mariage. Évidemment, je me tape l’incruste parce que j’ai des choses a dire. et elle ne vont peut etre pas vous plaire. mon article s’adresse aux femmes confrontées a cette realité dans un premier temps, aux autres ensuite. edit : Je réalise que mon confrère AD a utilisé un disclaimer similaire -_- tsssk. Vous êtes prévenu quand même.
Comme chaque fin d’année, les fêtes arrivent avec leur lot de baptêmes, de cadeaux de noël mais surtout de mariages. L’occasion tant attendue pour certains de tuer la chèvre et de chanter la délivrance d’une femme de son statut de célibataire. Délivrance payée à grand renfort de Castel, de tissu-pagne #Wax #DomptezLeFoulard , de mets de pistache, sans parler des têtes de bétails, et de la rondelette somme en liquide. Pourquoi ? Raaaah c’est la tradition ! Mais que vous soyez Eton, Bamileke, Bulu ou marseillais tropicalisé, passé les 25 ans, vous avez déjà du, au cours de votre vie, entendre ne serai ce qu’une fois : « Alors, toujours pas envie de te poser ?« . Cette question me fait rire, sincèrement. D’abord parce que j’ai déjà été du coté de celui qui pose la question, la tête pleine de préjugés, ensuite parce que j’ai basculé plus tard du coté de celui qui la reçoit, la tête rincée par la réalité. Mais une bonne femme est elle systématiquement une femme marié ?

Lorsque j’étais encore le poseur de question, je n’avais aucune idée de ce qu’était VRAIMENT le mariage. Je savais juste qu’on ne divorce pas. A l’époque, j’avais une grande soeur là qui avait briss. Comprendre : gros diplome, grosse maison, vehiculée et gros salaire. Comme dirait l’autre : « La grande sœur qui a trop fréquenté ». Et quand je lui ai demandé pourquoi elle ne se « posait » pas, elle m’as répondu avec un sourire que ce n’était pas sa priorité. Je n’ai pas compris. Plus tard, je taquinais une autre grande sœur pour savoir si elle comptait me rendre « tonton » bientôt. Elle a ri. En fait, elles subissaient une forme de chantage affectif familial d’un niveau assez élevé au sein de laquelle aucune responsabilité ne leur était octroyé. Comprendre ici : « Tu n’es pas mariée, tu n’as droit a rien« . Avec le recul, j’ai trouvé ça moche, une pression familiale pareille.
Mais un point me chiffonne toujours dans la problématique selon laquelle « Une bonne femme est une femme mariée » :
cas 1 : la femme est devenu bonne parce qu’elle est marié, elle se définirait donc dans le mariage.
cas 2 : la femme bonne n’est plus disponible parce qu’elle a trouvé « preneur ».
cas 3 : l’homme a… lol non 😀 Apparemment l’homme qui épouse n’est pas forcement bon. Mais de toute façon, le mariage ne le concerne pas.
cas d’AD : « la bonne femme devrait attendre le mariage avant d’aller vers l’homme, non au concubinage !! » fin de citation
je n’aborderai donc que les 2 premiers cas.

CAS 1

Attaquons le problème d’ un angle différent :
Pourquoi se marie t’on ? qu’est ce qui fait que la femme DEVIENT bonne lorsqu’elle se marie ?
kioko57
Juliette de la série Juliette je t’aime (Maison Ikkoku en vo), considéré comme un vieille fille jusqu’à ce qu’elle épouse Hugo. ce qui marque la fin de la série.
A – D’après la pression familiale, mesurable.
Pour calmer les bonnes inquiétudes des parents. Si la fille est enfant unique, le père a peur de voir son sang s’arrêter à cette génération tandis que la mère aura l’impression que sa fille finira malheureuse (seule et avec plein de chats)
pression minimale
Pour faire comme les autres et rentrer dans la normalité. c’est un tout petit peu plus égoïste que le précédent et c’est surtout pour éviter les on-dit. rien de véritablement stressant (a moins d’être dans une famille Sawa).
pression modérée
Pour « pondre » un héritier. étrange cumul des éléments précédents, la pression est donc un tout petit peu plus élevée venant du père.
pression moyenne.
Pour satisfaire les alliances familiales. le scenario de l’enfer, on choisit ton prochain nom de famille, voire même ton conjoint, et on t’oblige à « enfanter un héritier mâle pour le bonheur, la gloire et l’honneur de la famille« . De vous a moi, faut vraiment être conne bonne pour accepter d’être sacrifiée instrumentalisée de la sorte. mais c’est une réalité forte dans les familles royales et celles qui entretiennent une relation privilégiée (patriarches frères d’armes, expatriés de la même génération, pureté ethnique, etc…). après tout, l’amitié comme le sang royal doit survivre a travers les générations. Et parfois le mec est un genre un genre, ou veuf, ou sa femme actuelle est stérile et on veut une « pondeuse d’héritier ». tsssk…
Pression maximale. 
Yuna dans la serie Final Fantasy X, obligé de se marier a un seigneur pour maintenir les alliances politique. au grand dam de son cher et tendre...
Yuna dans la serie Final Fantasy X, obligé de se marier a un seigneur pour maintenir les alliances politique. au grand dam de son cher et tendre…
B – D’après la pression religieuse, stricte.
– Si tu couches « vas » avec l’autre sans être marié, tu iras en enfer,
– tout ce que tu construira avec ton « ami(e) » sans être marié au préalable est destiné a Satan.
– si tu « goûte » ton/ta partenaire avant la bénédiction du prêtre, ce sera amer comme le fond du tampico.
– et si tu viens demander la bénédiction pour t’unir a une personne du même sexe… hmmmm tente. d’abord même, on ne reconnait que les hétéro-monogames.
C – D’après la pression professionnelle, démesurée.
Si tu es célibataire, tu es irresponsable, instable, peut être croqueuse d’hommes. Malade et probablement contagieuse, en tout cas vieille fille et si tu es dans le rouge financierement, personne ne vas payer. tu n’as pas d’enfant, mais on exclue pas l’éventualité que tu as probablement réussi a faire fuir le père. ou bien pire, tu as été suffisamment irresponsable pour garder l’enfant malgré un père incapable, sans te soucier du fait que ce serai un frein professionnel. Barbie et Ken ne t’ont donc rien appris ?! Tu n’es donc pas de ces petites filles qui ont rêvé de mariage toute leur vie, de robe blanche et de voile, comme leur ultime finalité ? Tu as péché a tous les niveaux. donc tu sera secrétaire jusqu’à nouvel ordre. Tu n’es pas contente ? va grossir les rangs des mères célibataires qui font dans l’événementiel. Si tu en as les moyens…
Toute les filles sont sensé avoir grandi avec cette image comme ultime objectif il parait. tsssk
Toute les filles sont sensé avoir grandi avec cette image comme ultime objectif il parait. tsssk
Oubliez moi ces histoires comme quoi la pression est relative. La pression se définie par la forme de harcèlement passif exercé par la société sur ta personne parceque tu n’es pas conforme a ses canons. Ca ne se passe pas que dans la tête malgré les propos d’un compatriote la -_-. et quand je dis société, ll faut comprendre société dans sa diversité. on ne ressent pas ce harcèlement de la meme manière quand il est exercé par un pere-pas-encore-grand-pere ou quand il est fait par ton patron qui veut t’offrir une promotion (Rien n’exclue que le gars ne pose pas sa candidature pour « t’aider »… mais c’est un autre sujet). Évidemment, faut accepter que le mariage ici est un moyen pour la société d’avoir des garantis. Pour un homme, responsabilité et stabilité, et pour une femme, stabilité et capacité à rembourser les emprunts qui vont la dépasser. oui, je fais mon sexiste. ce n’est pas ma faute. c’est la société.
Ces différentes formes de mariage répondent ainsi a des problématiques différentes. le mariage religieux qui fait taire les anciennes d’églises, le mariage traditionnel qui fait taire les grands mères au village, et le mariage a la mairie qui fait taire les mères de copines. 3 sociétés, 3 types de pression. Cumulable s’il vous plait. du coup, quand un homme pense mariage, il ne le voit pas comme le ferait une femme, la longue robe blanche et le gâteau la hein, il voit le financement de 3 cérémonies différentes, les convocations de réunions de famille, … et la dot. le mariage camerounais suit ainsi le même manège : le « toquer a la porte », la dot proprement dite, l’église et enfin la mairie. Voyez ici comment on contente d’abord la pression exercée par la famille, puis l’église avant de gérer avec l’État civil. la pression vient de partout, personne n’a l’exclusivité du harcèlement moral. Surtout quand la fille a dépassé les fameux 25 ans.

CAS 2

Corrolaire possible : Une femme bonne n’est plus disponible parce qu’elle a trouvé « preneur ».
ça mesdames, c’est un état de fait.
anime-building-girl-manga-Favim.com-3360454Toute les femmes ne sont pas forcement bonne pour le mariage. désolé mesdames, autant vous vous accordez toutes pour admettre que certains hommes ne font pas de bon maris mais/et/ou de bon pères ; autant pour les hommes, c’est dure réalité s’applique à vous également. une bonne femme serait, dans l’idéal masculin, celle qui est une bonne maitresse de maison, une bonne maitresse tout court ET qui est (et non serait) une bonne mère pour les enfants de monsieur. elle doit être bonne partout. sinon, elle n’est pas bonne. correcte, au mieux. l’amour, c’est un bonus. non négligeable certes, même s’il ne garanti malheureusement pas la stabilité d’un foyer. oui, je parle encore de garanti, parce que la pression du mariage laisse place en général à celle du premier fils, puis à sa réussite scolaire, puis son propre mariage, et si on rajoute a ça la pression du divorce… haaaaa le divorce. Il faut garder en tête qu’on ne divorce pas d’un mariage religieux, et que le mariage traditionnel a quelques conditions plus souples impliquant des mots tabou comme « relation extra-conjugale » ou « stérilité ». A la mairie, par contre, ça passe. Pour éviter les problèmes, et la pression, on a inventé la « séparation de corps », histoire de faire croire à la société, et à soi même, qu’on est toujours responsables même si on a été incapables de vivre avec quelqu’un d’autre et de surpasser les difficultés. Lâcheté.
« une femme n’est bonne que dans le bon contexte »
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Ayane, héritiere du dojo en faillite de son défunt père, ne pouvait pas s’occuper d’elle tant que la situation financière familiale n’était stabilisé

Les « bonnes » femmes qui subissent malgré tout la pression du mariage ont en général un idéal incompatible avec les OBLIGATIONS de ce dernier (on oublie souvent ce petit mot). C’est en général dans les carrières contraignantes qu’on les retrouve : femme ingénieur, dans l’événementiel :D, ou souvent affectées dans des pays étrangers et qui n’ont pas le temps libre suffisant pour rencontrer quelqu’un et décider de lui confier OFFICIELLEMENT le reste de leur vie. (on l’oublie aussi souvent, celui la). Certaines, coincées, se retrouve dans des schéma moins glorieux, des modèles de relation de type « vient on reste », plus par soucis logistique que par réelle envie. Parfois, le mec avec qui « on reste » pour un mois ou deux est le mari d’une autre mais bon, la encore, je ne parlerai pas. Il y a aussi le cas spécifique des mères célibataires insensibles a la pression du mariage, pour des raisons … un genre un genre ( Je suis indépendante, je peut m’occuper de mon enfant seule, et puis un homme ne va pas me servir à grand chose, d’ailleurs même mon père n’était pas vraiment présent donc ça ne va pas lui manquer, etc etc …) je n’entrerai pas sur le sujet de la nécessite de figure paternelle et maternelle pour un enfant. Mais sachez qu’au japon, si tu met une fille enceinte, tu l’épouses. c’est obligatoire et ça s’appelle « prendre ses responsabilités ».

Comprenez mesdames que si vous subissez une telle pression de la part de quasiment toutes les sphères de la société ( a part les féministes extrémistes castratrices), c’est bien parce qu’un mariage réussi à toujours eu des conséquences positives sur ses acteurs, les enfants, voire la société elle même. Des mariages réussis sont des exemples, des références et des sources de conseil. Réussir son mariage, c’est réussir à entretenir quotidiennement des valeurs de respect, d’amour et de crainte de l’Éternel au sein de foyer, tout en se multipliant. Réussir son mariage, c’est éviter de tomber dans la pression du mariage réussi en devenant un couple de convenance. Réussir son mariage, c’est se marier sans la pression du mariage. Avec un partenaire qui vous rassure sur vous même et sur vos objectifs de vie, malgré ses propres défauts. Réussir son mariage, c’est transmettre l’amour. 
chichi-sangoku-mariageMesdames, Vous êtes de bonnes femmes, n’attendez pas que la société le décide a votre place. Aimez ce que vous faites, faites le mieux que quiconque. Ne fermez pas votre cœur, aimez, profitez de la vie, apprenez, et transmettez. Ayez des enfants, biologiques, adoptifs, spirituels, peu importe. mais transmettez leurs vos valeurs. N’attendez pas que les choses vous tombent dessus, agissez en leur sens. même si la chance est le fruit de la compétence et de l’opportunité, elle sourit toujours aux audacieuses. Restez digne. Soyez vous même. sans complexe. libre d’esprit. et un chanceux vous reconnaitra. Il n’aura pas juste la chance d’avoir une bonne femme, il aura la chance de VOUS avoir.
et comme Je me plais à dire « Une bonne femme qui n’est pas encore mariée, je l’épouse ! »
surtout si c’est une geek, qui sait faire l’okok sucré
Cordialement,
un geek, célibataire, et sans pression.

3 réflexions sur “Pression Sociale – #ParlonsMariage

  1. Bonjour,

    J’aime bcp ton article qui évoque tellement de problématique plus vrais les unes que les autres. La conclusion est ce qu’il faut le plus retenir de tes écrits.
    Je me suis mariée et n’y a pas longtemps, et pas par pression (c’est vrai hein!). Mon gars m’a offert une bague de fiançailles, sans date précise, juste pour que j’arrête de l’appeler « mon copain » 😛 (apparemment le présenté comme mon fiancé c’était mieux!). Après d’un commun accord on s’est dit « pourquoi pas? » on est bien ensemble, et bla bla bla. Sérieux, j’aurais souhaiter être white à ce moment là. On serait parti tranquillement à la mairie en petit comité et on se serait marié sans se ruiner. En fait, la pression des fois même si elle ne vient pas avant que tu ne te décides, on va te la faire subir pendant que tu organises ton mariage. Pour ma part j’avais 3 sources de stress :
    – MA famille : c’est la dot que vous voulez voir? J’ai même eu honte!!! En plus de ça, tout le monde se plaint de tout et bcp de gens veulent faire des choix à ta place (sans dépenser bien sûr!).
    – SA famille : c’est là où chacun sort sa théorie, tu vois les vrais visages. Tu te rends compte qu’on doute de ta capacité à éduqué tes futurs enfants, à tenir ta maison, à nourrir ton mari… »elle sait préparer tel mets de chez nous? »…comme si tu épouses 10 personnes à la fois!
    – Les AUTRES : le truc qui m’a le plus énervé c’est quand tu fais un choix selon tes moyens ou selon ton envie, et une amie (ou pas LOL) te dit « non mais c’est quand même ton mariage, le plus beau jour de ta vie, il faut mettre plus de moyen, ça fait trop cheap ça » tchuiiiup. Qui vous a dit que j’ai toujours rêvé de me marier? C’est arrivé, tant mieux. Le plus beau jour de ma vie, et je ne dois plus manger après? ou payer mes factures?

    Bref, je suis d’accord que le mariage dans notre société est souvent perçu comme le saint Graal, tu t’es mariée, tu as percée LOL.
    Après mon mariage, on m’a bcp demandé « alors, ça change quoi? » Euh, petit conseil les filles…si tu es avec quelqu’un depuis longtemps et que vous décidez de vous marier, si après le mariage un truc change…c’est que l’un d’entre vous n’était pas vrai. LE MARIAGE NE CHANGE RIEN A LA SITUATION QUOTIDIENNE D’UN COUPLE. C’est juste un papier qui vient officialiser votre union. Donc si tu t’attends à être heureuse quand tu seras mariée alors que tu ne l’étais pas avant…Ma chérie tu rêves!!! Au contraire, tu as fermé ta porte de sortie à un calvaire.

    C’est un trop long sujet et on doit arrêté de stresser les filles célibataires de plus de 25 ans. Je me suis mariée à 28 ans, j’aurais pu le faire à 30 ou 32 ans et alors? Le plus important est la personne avec qui on s’unit pour la vie, pas l’acte de s’unir!!!

    A bon entendeur…?!!!

    Lil Yan.

    Aimé par 1 personne

    1. Bonsoir, Lil Yan
      D’abord, félicitation pour ton mariage sans pression 😀 .
      Je ne saurais comment te remercier pour ton témoignage. Édifiant, un peu choquant mais un air de déjà vu qui nous rappelle a quel point tu n’es pas un cas isolé. La pression en elle même nait d’un stress plus ou moins justifié la plupart du temps : l’inquiétude parentale. mais nous devons être l’un de ces rares pays dont le champs sémantique du mariage contient des mots étranges comme « biere » « chevre » « cadeau pour les ancêtres » « remerciement aux voisins » etc… Au gabon, ça va un peu plus vite. A la fin de la dot, le compte rendu est déposé a la mairie et hop , l’acte de mariage sort. Mon grand frère en a vu de verte quand il prenait femme la bas. dans un village où les femmes sont réputés pour « couter cher ». il attendu pas mal de temps avant de se lancer et quand on voit a quel point ce genre de ceremonie ^peut virer au ridicule, on peut enfin comprendre ce qui decide de gerer momentanement en concubinage.

      bref je concluerai mon verbiage avec ta conclusion parce qu’elle résume a elle seule l’idée la plus importante a garder en tête.

      « Le mariage ne change rien à la situation quotidienne d’un couple. » Lil Yan

      Cordialement,
      un geek, célibataire et sans pression.

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